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Marie aime faire plaisir. Elle fait beaucoup de choses pour les autres. Elle s’oublie au point de ne plus avoir d’envies. Lucie est dans l’action mais accorde énormément d’importance au regard des autres. L’approbation de ses proches ou des figures éducatives lui est indispensable. Baptiste n’ose pas passer à l’action. Il oscille entre l’envie de faire et la peur de ne pas y arriver. Toutes ces personnes ont en commun une faible estime de soi. Ce mot vient du latin « aestimare », à savoir: « donner une opinion sur » et « déterminer la valeur de quelque chose ». C’est le jugement de valeur que l’on porte sur soi. Elle repose sur trois piliers dont chacun est illustré par un de ces exemples. Il s’agit de l’amour de soi, l’image de soi et la confiance en soi.

L’amour de soi :  

Il s’agit de la composante la plus importante des trois piliers car tout être humain est unique, digne d’amour et de respect. C’est l’opinion que j’ai d’avoir suffisamment de valeur pour être aimé inconditionnellement et indépendamment de mes performances. Il dépend surtout de l’amour que j’ai reçu pendant mon enfance. Si l’amour a été discret ou défaillant pendant cette période, cela peut être réparé. En effet, je suis la première personne à pouvoir m’aimer telle que je suis. Il m’appartient de m’aimer inconditionnellement à partir de maintenant. J’apprends à prendre soin de moi, à me respecter et à écouter mes besoins et aspirations.

Image de soi :

C’est l’opinion que j’ai sur moi quand je suis en contact avec l’extérieur. C’est l’évaluation que je fais de mes qualités, mes défauts, mes potentialités et mes limitations. Elle dépend de mon mode d’éducation et des projets que mes parents ont formés pour moi. Aussi une image de soi limitée me pousse à la dépendance vis à vis d’autrui. Et en même temps, comme le disait Marc Aurel : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un et l’autre. » En effet, il est toujours possible de travailler sur mes axes d’amélioration et mes limitations afin de m’ouvrir vers d’autres voies.

La confiance en soi :

Il s’agit de cette certitude de posséder les capacités nécessaires pour faire face aux aléas de l’existence. Elle dépend de mon mode d’éducation et s’applique essentiellement à mes actions. Le passage à l’action et les petits succès qui en résultent au quotidien sont nécessaires à mon équilibre psychologique et à ma motivation pour continuer à avancer.