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Le triangle de Karpman permet d’expliquer ce qui se passe dans toute relation. Il est formé par trois grands rôles : la victime, le sauveur et le persécuteur.

 

 

La victime agit comme si elle n’avait pas de ressources pour faire face aux situations. Elle se considère comme inférieure. Cela peut être aussi une personne qui se plaint en permanence. De part son attitude, elle va attirer le sauveur.

 

Le sauveur veut aider la victime. Il donne des conseils et trouve des solutions même si on ne lui a rien demandé. Il cherche à recevoir des marques d’attention positives. Face au sauveur, la victime peut réagir de deux manières différentes : elle peut être soit réconfortée, soit agacée. Dans ce dernier cas, elle peut décider de rejeter les solutions proposées.

 

Le persécuteur agit dans son propre intérêt. Il ordonne, humilie, agresse les autres pour obtenir ce qu’il veut.

 

Tous les rôles sont interchangeables. A partir de l’instant où on entre dans le triangle par un des rôles, on doit s’attendre à prendre tous les autres rôles.

 

Comment cela fonctionne?

 

Voici un exemple que l’on peut trouver dans la vie de tous les jours :

 

Belle maman, âgée de 68 ans et encore en couple avec beau papa, se plaint car elle trouve le temps long et souffre de solitude. Elle se positionne en victime. Marie, sa petite belle fille, a 25 ans, une vie bien chargée mais reste bienveillante, alors elle lui propose des solutions et donc devient sauveur : « Que diriez-vous de vous inscrire à différents clubs de votre ville? Le temps vous paraîtrait moins long car vous pourriez vous faire des amis, faire des activités intéressantes, des sorties… » Ces solutions sont toutes rejetées mais belle maman propose la sienne : « J’aimerais que vous veniez passer vos vacances avec nous ». La réponse de Marie, alors que bienveillante, n’allant pas dans son sens réveille en belle maman « une rage intense » qui ne tarde pas à éclater contre Marie. Belle maman occupe alors le rôle de persécuteur et Marie celui de victime. Voilà que le compagnon de Marie intervient pour la protéger et prend alors le rôle du sauveur, mais belle maman se met à pleurer. Il devient donc persécuteur, alors que belle maman redevient victime. Touchée par les pleurs de belle maman, Marie sermonne son mari en devenant persécuteur alors que lui prend le rôle de la victime…

 

Comment sortir de ce triangle dramatique?

 

En utilisant un autre triangle qui est constitué du pouvoir, de la puissance et de la permission.

 

 

Lorsque belle maman se plaint car elle trouve le temps long et souffre de solitude mais refuse de rencontrer d’autres personnes en dehors de ses enfants, Marie peut la renvoyer à son pouvoir, c’est à dire à sa propre responsabilité : « Est-ce que cela a toujours été? », « Que pourriez-vous faire pour vous faire des amis? », « Que pourriez-vous faire pour que cela change? »… Et puis elle peut lui redonner de la puissance, c’est à dire lui faire prendre conscience qu’elle possède déjà un savoir faire qu’elle peut développer : « Comment faisiez-vous avant pour vous faire des amis? », « Que pourriez-vous faire maintenant pour vous faire des amis? »… Et puis elle peut la conduire vers la permission : « De quoi avez-vous besoin pour vous donner l’autorisation de rencontrer de nouvelles personnes et de pouvoir passer de bons moments en leur compagnie? ».

 

Et vous quels sont vos triangles de Karpman?